Giacomo Casanova
 

Giacomo Casanova, le plus grand séducteur de tous les temps, naît le 2 avril 1725 à Venise. Il est le fils des acteurs Gaetano Giuseppe Casanova et Zanetta Farussi. Plus tard, voulant se donner de l’importance ou disant la vérité, Giacomo déclarera que son véritable père est le noble vénitien Michele Grimani, dont la famille possède le théâtre où sont employés ses parents. En raison de la constante absence de ses parents, en tournée avec le théâtre, Giacomo Casanova est élevé par sa grand-mère maternelle, Maria Farussi. De nature maladive, il décrira plus tard les premières années de sa vie comme un état végétatif. Celui-ci, ainsi que ses saignements de nez chroniques disparaîtront soudain à la mort de son père en 1733. Rien d’étonnant si l’on sait que le Soleil, symbole de l’ego et du père, se trouve dans la maison de la santé (VI) de son horoscope, en étroite relation avec Chiron. Cela indique l’ego blessé du petit Giacomo ainsi que sa peine et son mépris à l’égard de son père. C’est pourquoi il passera probablement un accord inconscient avec lui-même pour lui rendre la politesse. Ainsi, un grand poids tombe de ses petites épaules lors de la mort de son père. Cela explique sa guérison immédiate. La façon dont il trompera les femmes plus tard n’est peut-être que le besoin de punir sa mère à travers elles et de s’acquitter au nom de son père.

Néanmoins, il ne peut connaître un tel sentiment de libération sans l’aide des étoiles. Plus précisément, en 1733, Saturne en transit, l’exécuteur de la destinée, touche son Soleil natal, symbole du père et de l’ego, dans sa maison de la santé (VI), ce qui provoque ses problèmes de santé et la mort de son père. Ensuite, Jupiter, planète de la bonne fortune, croise son Ascendant et traverse sa maison du moi (I), activant son Uranus natal, symbole de la liberté. Simultanément, Uranus et le Nœud Lunaire Ascendant en transit passent sa Lune natale, symbole de l’âme. D’où son sentiment de libération et de soulagement de l’âme.

La vie amoureuse de Giacomo Casanova commence très tôt, à l’âge de neuf ans. Ce n’est encore ici pas par hasard. En 1734, Jupiter, l’ardent Mars et l’excentrique Uranus en transit activent sa Lune natale, symbole de l’amour. Cela montre que sa première expérience sexuelle se fait dans des circonstances peu ordinaires. Il est même possible qu’il s’agisse d’un abus, en raison duquel il aura plus tard des rapports avec les hommes comme avec les femmes. Quoi qu’il en soit, dans les mémoires qu’il écrit avant sa mort, il décrit ni plus ni moins de 122 aventures amoureuses et conclut en affirmant qu’il ne regrette rien de ce qu’il a fait au cours de sa vie. Du point de vue de notre vie contemporaine accélérée et des communications renforcées entre les gens dans le monde entier, ce n’est peut-être pas beaucoup. Toutefois, cela reste impressionnant pour un homme qui vit vers la moitié du 18e siècle, alors que les voyages se font à cheval, en carrosse ou en bateau.

Ainsi se pose la question suivante : qu’est-ce qui différencie cet homme des autres individus de son époque et en fait le séducteur le plus connu de tous les temps ?

L’astrologie a bien entendu la réponse. Casanova est né sous le signe du plus grand conquérant du Zodiaque, le Bélier à l’esprit aventurier. Son ascendant se trouve dans le signe du Scorpion passionné et à l’attirance magnétique. Sa Lune est dans celui du Sagittaire à l’esprit explorateur. Les hommes dont la Lune est en Sagittaire sont réfractaires au mariage et restent le plus souvent célibataires. L’imprévisible Uranus à l’Ascendant le rend intéressant et singulier aux yeux des autres alors que le stellium dans sa maison de l’amour, du jeu et de l’art (V), entre Mars le conquérant, la coquette Vénus et le vif et intelligent Mercure, le rendent en permanence sexuellement actif, en font une véritable bombe sexuelle à mèche courte, charmeur et menteur. Voici pourquoi Casanova ne tient pas en place. Il possède un trop-plein d’énergie qu’il doit évacuer. Cela explique pourquoi il passe d’aventure en aventure, bluffe, vit dans l’excès érotique, de manière ostentatoire, expérimente en matière de sexe. Par ailleurs, les scandales sexuels qu’il provoque souvent lui font perdre sa position sociale et connaître la prison plusieurs fois. Toutefois, le feu d’artifice de sa carte révèle encore autre chose. Il montre qu’il s’agit d’un homme exceptionnellement intelligent et adaptable.

Lorsqu’en 1742, Jupiter, protecteur de l’enseignement supérieur, de la loi et de la religion, transite sa maison de l’enseignement supérieur (IX) et sa maison de la carrière (X), Casanova obtient son diplôme de droit civil et religieux. Bien qu’il travaille plusieurs fois comme conseiller des évêques et cardinaux de l’époque, sa nature instable qui ne supporte ni les ordres ni les limitations le poussera toujours à tout abandonner pour la liberté et les nouveaux défis. Il travaille même comme violoniste au théâtre San Samuele afin de pouvoir rester indépendant. Vers la même époque, en 1746, les étoiles s’efforcent d’améliorer sa situation financière. Cette année-là, Jupiter, planète de la prospérité, traverse sa maison de l’argent (II). Casanova rencontre alors le noble vénitien Matteo Giovanni Bragadin et l’aide à survivre à une crise cardiaque. Il paiera même les factures de son traitement médical. Immédiatement après son rétablissement, en signe de reconnaissance, Bragadin fait de Casanova son fils adoptif et le récompense richement. En outre, Bragadin ouvre à Casanova les portes de l’occultisme, de la magie et de la Kabbale.

Surveillé par l’Inquisition en raison de ses savoirs occultes et encore plus de ses contacts avec les ambassadeurs étrangers, il est arrêté en juillet 1755. À cette époque, Saturne en transit vient exiger le paiement des dettes issues de son comportement passé, activant son Saturne natal dans la maison de la communication (III), lequel est en rapport discordant avec son Soleil natal situé dans la maison du travail (VI). Pour sa part, le Nœud Lunaire Ascendant en transit active son Pluton natal, symbole du pouvoir, situé dans la maison des amis (XI). Ceci indique qu’un de ses puissants amis lui tourne probablement le dos et le dénonce à l’Inquisition. Casanova réussit néanmoins à fuir de Venise et arrive à Paris en novembre 1756. Il est aidé en cela par Neptune, le mage des illusions, qui traverse alors sa maison de la réputation (X). Pour sa part, Jupiter affaiblit ses persécuteurs en passant dans sa maison des ennemis cachés (XII). Ceci révèle que Casanova retrouve la liberté grâce à une tromperie bien exécutée. Son évasion ne le rend pas indésirable dans la haute société parisienne. Bien au contraire, ses descriptions enjolivées des événements en font l’invité le plus recherché des fêtes qui y ont lieu. Le contact d’Uranus en transit et de sa Vénus natale, planète de l’amour, dans la maison de l’amour (V), montre que c’est à Paris, en 1756, que Casanova vit ses plus grandes perversions. Il abuse également de ses connaissances occultes pour soutirer de l’argent à des femmes riches et frustrées.

Une autre question se pose ici : comment réussit-il à faire tout cela ?

L’astrologie nous montre que la maison de l’amour et de la fête prépondérante dans sa carte le rend irrésistible, sûr de lui et sexuellement attirant. Si l’on ajoute ici l’influence du Scorpion, voici l’explication de l’éclat magnétique qu’il a dans les yeux, de son ivresse de mysticisme et de magie ainsi que de la puissante énergie qui jaillit de ses mains et dissipe les doutes féminins.

Dans sa longue liste de 122 cœurs conquis, Casanova écrit les noms de beaucoup de femmes connues sur le vieux continent à l’époque. Il voudra se marier deux fois. La première fois avec le castrat Bellino. La seconde fois avec Leonilda, dont il apprendra plus tard qu’elle est en fait sa fille illégitime, issue de sa relation avec Donna Lucrecia.

Quoi qu’il en soit, il restera dans les mémoires comme un aventurier, avocat, diplomate, agent des rois et des cardinaux, espion, joueur de cartes, directeur de théâtre, journaliste, officier, commandant de galion, informateur de l’Inquisition et manipulateur. En 1764-65, alors que Jupiter traverse ses maisons de l’étranger de la carrière, il est en Russie et écrit une ode à la tzarine Catherine. Il lui conseille même d’adopter le calendrier grégorien, comme l’a fait l’Europe de l’ouest bien avant. Plus tard, en 1787, à Prague, il fréquente Mozart.

Le héros souriant et inégalé du Rococo meurt à l’âge de 73 ans d’un cancer de la vessie. C’est du moins ce que disent ses biographes. La médecine moderne connaissant la relation entre une vie sexuelle débridée et les maladies de la prostate dirait vraisemblablement autre chose. L’astrologie le confirmerait sans doute au vu de son Ascendant en Scorpion et du talon d’Achille qui en découle, la sensibilité des organes reproducteurs.

En fait, Giacomo Casanova confirme la règle selon laquelle ce qui nous fait vivre cause également notre mort.

 

 
 

 
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