Carlos Santana
 

De longues années avant qui que ce soit entende l’expression « world music », c’est ce qu’il joue déjà. Alors que les groupes de rock anglais conquièrent le monde, il ose créer un mélange original de passions et de sentiments, de puissantes guitares, de rock avec des éléments de blues et un sensuel rythme afro-cubain. Puis, comme le public sait toujours reconnaître la vérité, Carlos Santana s’installe dans son cœur en peu de temps.

Carlos Santana est un des sept enfants de Jose et Josefina Santana. Il naît le 20 juillet 1947 à Autlán de Navarro, au Mexique. Il naît sous le signe du Cancer sensible et familial, son ascendant se trouve dans le signe du Taureau doué pour les arts et sa Lune dans celui du fier Lion. Dès sa naissance, les étoiles le destinent à se différencier des Cancers typiques, peureux et introvertis. Plus précisément, l'énergique Mars se trouve dans la maison du moi (I) de sa carte du ciel. C’est la raison pour laquelle Santana dégage une intense énergie. Le créatif Neptune se trouve dans le signe de la Balance à l’humeur artistique, dans la maison de l'amour et de la créativité (V). Cela lui donne une imagination exubérante qui se canalise toujours à travers des thèmes relatifs à l’amour. Le Soleil, indicateur de l’ego, est situé dans la maison de la communication (III). Jupiter, planète du bonheur, se trouve à l’entrée de sa maison du public et du mariage (VII). Tout cela révèle que Carlos Santana est prédestiné à être un leader qui fera la conquête du public par son travail créatif et voyagera dans le monde entier.

Cette prophétie est d’autant plus vraie si l’on sait que Santana naît dans une famille qui a beaucoup de mal à joindre les deux bouts. Peut-être son père ne peut-il assurer le confort de sa famille au moyen de son violon, mais il apprend au petit Carlos à en jouer dès l’âge de cinq ans. « Mon père s'est efforcé de m’apprendre à jouer le mariachi pendant des années, dira-t-il plus tard, mais malgré tous mes efforts, je sonnais comme Jack Benny. À la différence près que lui jouait vraiment, alors que moi, je sonnais comme Jack Benny faisant l’idiot. »

Ainsi, attiré par le rock and roll, par B.B. King et John Lee Hooker, le talent de Carlos Santana s’éveille. Il prend sa première guitare en main à l’âge de huit ans. Un an plus tard, il joue déjà de la guitare, du violon et de la clarinette. C’est pour lui la meilleure manière de canaliser son énorme énergie et de se sentir accompli.

Au cours de l’année 1958, l'imprévisible Uranus entame sa traversée de sa maison du foyer (IV), apportant ainsi le présage de changements dans ce domaine. Ceux-ci durent jusqu’en 1965. En 1958, sa famille déménage à Tijuana, bourgade frontalière entre le Mexique et les États-Unis. À la même époque, Jupiter, planète de la bonne fortune, transite sa maison du travail (VI). C’est pourquoi, bien qu’il n’ait que onze ans, le petit Carlos commence à jouer dans les boîtes de nuit. C’est alors que se produit une chose terrible. Il est abusé sexuellement par un riche Américain, et cela pendant deux ans. Ceci était déjà en quelque sorte écrit dans les étoiles. Plus précisément, Neptune le trompeur est situé dans la maison de l'amour de son horoscope. À cet endroit-là, Neptune a une influence particulièrement négative sur les événements de la vie amoureuse. Il provoque d’étranges expériences amoureuses, des perversions, rend l’individu intéressant pour les excentriques en tous genres. D’autant plus que dans la carte de Santana, Neptune est en rapports discordants avec Vénus, planète de l'amour. Cela révèle que le petit Carlos a une conception de l’amour irréaliste qui en fait la proie facile de divers manipulateurs. Une telle expérience emplit le petit Carlos de colère. Néanmoins, la guérison de son âme meurtrie ne sera possible que lorsque Carlos entrera en contact avec ses plus profonds secrets et besoins et lorsqu’il orientera son énergie dans un travail créatif. Cela se produira en 1995, après de longues années de thérapie intensive et de travail sur soi. Jusqu’alors, Carlos sera obligé de fuir la réalité qui le blesse au moyen de l’alcool et de la drogue.

Toutefois, lorsque la Destinée prend d’un côté, elle donne de l’autre. Au début des années 60 du siècle dernier, alors qu’Uranus traverse encore sa maison du foyer, il amène la famille en quête d’une vie meilleure à San Francisco. Au bon endroit et au bon moment, là où mûrit une atmosphère de changements politiques et artistiques et où continuer d’évoluer le style original de Santana. Là-bas, il découvre le blues, musique des Afro-Américains. Santana dira un jour de cette période de sa vie : « Venir aux États-Unis a été un choc pour moi. J’aimais le blues mais je ne pouvais me faire à l’idée que les gens ne t’écoutent pas quand tu parles. »

Ne pouvant probablement pas attirer l’attention des gens par ses mots, il s’efforce de le faire par sa musique. En 1967, il forme son groupe, le Santana Blues Band, pratiquement inconnu jusqu’à sa participation au festival de Woodstock en 1969. C’est alors que le charismatique Neptune entame sa traversée de sa maison du public (VII). À la même époque, Jupiter, planète de l'expansion, et l'original Uranus en transit se rencontrent dans sa maison de l'amour et de la créativité. Tous ses sentiments refoulés commencent à se libérer à travers sa musique. Le public se reconnaît en elle, ce qui lui apporte la popularité.

« Il y avait 550 000 personnes au concert, dira Santana avec une trentaine d’années de distance, et j’avais tellement peur que j’ai prié Dieu : Mon Dieu, donne-moi la force de vaincre ma peur et de tenir bon, donne-moi la force... et je répétais ça comme un mantra. » Dieu lui donne non seulement la force de tenir bon, mais commence à parler à travers sa musique. C’est alors que le transcendantal Neptune, antenne de l'Amour Universel et protecteur de la musique mais aussi planète des illusions et des drogues, situé dans sa maison de l'amour et de l’inspiration, le met à nouveau à l’épreuve. Insatisfait de la réalité, il cherche l’amour Divin et l’oubli au mauvais endroit, dans la drogue. Toutefois, Jupiter, planète de la bonne fortune, située sur la pointe de sa maison du mariage et l’étroite relation de Saturne, le professeur Universel, et Pluton, le dieu du monde souterrain et des métamorphoses, dans la maison de la psyché (IV), indiquent qu’il doit toucher le fond pour trouver la lumière. De plus, l’illumination ne se fera qu’après son mariage. En effet, ses pairs Jimi Hendrix, Janis Joplin et Jim Morrison sont morts à cause de la drogue. Santana prend peur et s’efforce de changer le cours de son existence, s’engageant dans la voie de la religion. Il fait ainsi le bon choix au bon moment et montre qu’il a retenu la leçon de Neptune.

Bien qu’il dise aujourd’hui qu’il est pour la spiritualité et non pour la religion qui est devenue une entreprise corrompue, c’est son gourou de l’époque, Sri Chinmoy, qui l’arrache à l’enfer de la drogue en août 1973. Quatre mois seulement après que Santana se soit marié avec Deborah King. Cela se produit au moment où Jupiter en transit croise son Zénith et annonce des changements dans sa situation matrimoniale. Saturne traverse alors sa maison du moi (I), lui donnant une chance de parvenir à la maturité affective. Santana montre qu’il a retenu la leçon. Ainsi, s’ouvrant à l’amour pour la femme qu’il aime, il se relie aux vibrations supérieures de Neptune, situé dans sa maison de la créativité et qui lui ouvre la voie du Divin et de l’inspiration. Conscient de cela, des années plus tard, il reconnaît d’une manière typique du Cancer : « Je tire mon inspiration de ma mère, de mes quatre sœurs et de ma femme. Toutefois, je suis également en contact avec la face féminine de ma personnalité. Vous savez, c’est bien quand on sait que tout dans la vie doit être en équilibre. Selon moi, l’harmonie naît dans le mariage de la mélodie et du rythme. Alors que la mélodie est la femme, le rythme est l’homme. Puis, tôt ou tard, vient le lit. Néanmoins, celui-ci n’est pas important. Il peut être reggae, classique, jazz ou blues. L’important, c’est que la mélodie et le rythme aillent ensemble. »

Une réflexion en vérité très philosophique et empreinte de spiritualité pour un homme pratiquement sans instruction. Lui, sensible comme tout Cancer, sensuel grâce à son Ascendant en Taureau et passionné de par sa Lune en Lion, s’efforce de faire de sa musique un pont entre la spiritualité et la sexualité.

« Depuis longtemps, les gens évitent d’accepter ça, dit Santana, mais j’ai fini par remarquer que lorsqu’ils font l’amour et atteignent l’extase, ils disent toujours Ô, mon Dieu. Même les athées disent Ô, mon Dieu. Personne ne dit Ô, moi. Cela m’indique que le divin est présent dans ces moments. »

Alors que le public embrasse sa musique avec passion, comme chaque Cancer, il embrasse sa famille. « Tout ce qui m’arrive est bien, mais rien n’est plus important que ma femme et mes enfants, déclare-t-il. Si je devais choisir entre la gloire et la carrière et ma femme, mes deux filles et mon fils, sans hésiter je les choisis eux. Ils sont le centre de mon cœur. »

Toutefois, son cœur est assez grand pour collecter tous les malheurs de ce monde. Bien que les Cancers soient liés à leur nation et leur pays, le Verseau libéral au Zénith ainsi que la compassion prépondérante dans a carte en font un véritable philanthrope, qui se soucie du bien de son prochain et non de sa nationalité ou de la couleur de sa peau. Ainsi, Santana passe une grande partie de son temps avec les enfants victimes de violences sociales ou familiales, avec les réfugiés et les mères célibataires.

« Nous n’avons pas besoin de maquereaux, de politiciens ou de prêcheurs pour trouver Dieu, dit-il. Ils ne font que nous manipuler. Chaque homme sait dans son âme qu’il est venu de la lumière et qu’il retournera à la lumière. Les gens doivent simplement devenir responsables de leurs pensées, de leurs mots et de leurs actes. »

Alors que ses Black Magic Woman, Oye Como Va et Maria n’ont pas besoin de mots car les sentiments qui jaillissent de la musique sont ceux qui unissent les gens à travers le monde, Carlos Santana se soucie à propos de l'avenir de l'humanité. Comme beaucoup de saints sont nés de la cendre de leurs vices, il dit en prophète : « Il est temps pour nous de nous élever jusqu’à la cinquième dimension. Dans la troisième, nous avons le bien et le mal, la vérité et le mensonge. Dans la cinquième, nous vibrerons avec la lumière. Ce n'est que comme cela que nous pourrons éviter les terribles prophéties des Aborigènes, des Indiens, de Nostradamus et de la Bible sur la fin du monde. Nous avons la force et la grâce Divine de pouvoir changer le cours de l’histoire. Au début cela peut se faire de deux manières : à l’aide du son et des couleurs. »

 

 
 

 
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