Salvador Dalí
 

Les médias l’ont constamment décrit comme un artiste génial et un excentrique dans la vie quotidienne. Lui a compris à temps que le public aime être séduit. C’est pourquoi il lui a donné avec plaisir ce qu’il demandait, trouvant en permanence de nouvelles manières de le choquer. Ainsi, il dit un jour de ses célèbres moustaches que ce sont des « antennes pour communiquer avec l’Univers ». Une autre fois, il va encore plus loin et dit :

« La seule différence entre un fou et moi est que je ne suis pas fou. »

Les étoiles confirment que Salvador Dalí n’était pas fou, mais au contraire exceptionnellement intelligent.

Salvador Dalí naît le 11 mai 1904 dans la ville catalane de Figueras, située au pied des Pyrénées. Il naît dans le signe du Taureau doué pour les arts, son ascendant dans le signe du Cancer intuitif, sa Lune dans celui du Bélier agressif. La puissante étreinte du Soleil, symbole de l’ego, de Mercure, symbole de l’intellect, et de l’agressif Mars au moment de sa naissance révèle que c’est un homme intelligent et spirituel, un véritable volcan d’énergie qui adore provoquer les autres. De plus, ce stellium se trouve dans le signe du Taureau sensible à l’art, montrant ainsi que Dalí est un visuel aux talents artistiques innés. Ainsi qu’un homme prêt à tout faire pour l’argent et le confort. La prépondérance de sa maison des amis (XI) révèle que dans les moments clés, la plus grande aide viendra de ses amis. Sa maison de la réputation et de la carrière (X) est privilégiée en raison de la présence de Jupiter, planète de la bonne fortune, et de Vénus, protectrice des arts. La Lune est au Zénith, montrant que Dalí sait prendre le pouls du public de façon innée et que les femmes seront déterminantes pour sa carrière.

Le contact rapproché de Mercure, symbole du frère, et de l’agressif Mars, dans le champ de l’étoile maléfique Algol, révèle qu’une tragédie familiale précède la naissance de Dalí. Plus précisément, son frère aîné, qui portait son nom, meurt de méningite à l’âge de trois ans. Bien qu’il ne l’ait jamais rencontré, Dalí se sent lié à lui. Il dira un jour à ce propos :

« C’est mon dieu obscur, car nous sommes comme Castor et Pollux. Je suis Pollux, le frère immortel, et lui Castor, le frère mortel. Je le tue en permanence, car le Dalí Divin ne doit avoir aucun rapport avec cet être naguère terrestre. »

Le père de Salvador Dalí, bien que riche et assurant une vie confortable à sa famille, est connu pour sa cruauté. C’est à cause de lui que le petit Salvador accumule en lui une colère et une agressivité énormes. Plus tard, celles-ci se manifesteront sous forme de rejet des autorités et de recherche des limites de la tolérance d’autrui. Ne pouvant se venger de son père pour son manque de sensibilité, Dalí trouvera la compensation dans la manière dont il choque son entourage. Il masque son manque d’assurance par son arrogance. Il écrit dans son autobiographie :

« À l’âge de six ans je voulais être cuisinier, un peu plus tard Napoléon et lorsque mon ambition est devenue démesurée j’ai décidé de devenir Salvador Dalí. »

Avec le Soleil en Taureau et l’Ascendant en Cancer, Dalí semble au premier regard être une personne calme et ordinaire. Toutefois, le stellium en Taureau, associé à Algol, ainsi que la Lune, maîtresse de l’horoscope, en rapport discordant avec l’excentrique Uranus situé dans la maison du travail (VI), attestent de son génie et de son excentricité. Par ailleurs, les mauvaises vibrations que la Lune subit de la part de Neptune, situé dans la maison de l’inconscient (XII), indiquent la démence. Ainsi, Uranus et Neptune, bien qu’apparemment secondaires, deviennent les planètes les plus importantes de sa carte.

Son talent artistique se remarque tôt, dès les débuts de sa scolarité. Néanmoins, celui-ci commence à se canaliser et à se développer vers l’âge de dix ans, quand son père l’inscrit à des cours de peinture. Quand on trouve sa voie dans quelque chose, alors tout est facile. Alors qu’à l’école primaire et au collège, Dalí rend ses professeurs fous à cause de son laisser-aller et de sa paresse, lors de ses cours de peinture il est attentif et fait preuve d’une étonnante adresse. Au début il aime beaucoup les impressionnistes, puis oriente ses sympathies vers les cubistes. Outre la peinture, Dalí s’intéresse à la littérature, la littérature et la philosophie françaises en particulier. Il écrit même des essais sur les grands peintres.

C’est pourquoi il n’est pas étonnant qu’à l’âge de 18 ans il s’inscrive à la prestigieuse École des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. C’est de cette époque que date son amitié avec le réalisateur Luis Buñuel et l’écrivain Federico García Lorca. Alors qu’il se trouve loin du milieu catalan conservateur, sa rébellion juvénile et son désir d’être accepté le poussent à se tourner vers l’art moderne, lequel rejette toutes les normes de la société. De plus, Dalí répond aux avances de Lorca et ils deviennent amants. « Cher Federico, regarde avec quelle douceur je vais maintenant écrire ton nom dans un souffle : Federico García Lorca. Est-ce que tu m’aimes ? Viens vite à Figueras », est-il écrit dans une lettre de Dalí à Lorca. Cependant, l’idylle est passagère. Dalí est exclu de l’École en 1923. En effet, il ose dire qu’aucun de ses professeurs ne peut le noter car il est meilleur qu’eux. Cela ne l’empêche pourtant pas de continuer à peindre. Puis, lorsqu’en 1925 Jupiter transite sa maison du travail (VI), il expose à Barcelone pour la première fois. La critique et le public sont enchantés par ce jeune peintre qui sait représenter ses visions d’une manière quasi-photographique. Dalí est alors félicité pour son extraordinaire technique par Pablo Picasso, peintre déjà reconnu.

La prophétie des étoiles, selon laquelle les femmes l’aideront dans sa carrière, commence à s’accomplir dès 1929. L’excentrique Uranus en transit active alors sa Lune natale, symbole des sentiments et de l’épouse, et continue de se déplacer dans sa maison de la réputation et de la carrière. Pendant ce temps, le Nœud Lunaire Ascendant traverse son signe, le Taureau. Cela marque un étrange tournant de sa carrière et une expérience amoureuse excentrique. En fait, il ne peut rêver de plus excentrique que sa rencontre avec Gala, sa future femme et muse. Gala est la femme de son ami, le poète Paul Éluard. Elle a neuf ans de plus que lui et vit dans la promiscuité. Cette femme expérimentée sait réveiller les passions assoupies d’un Dalí âgée de 25 ans qui en fait petit à petit son idole. C’est ce que révèlent les rapports harmonieux de Vénus, planète de l’amour, et Neptune, planète des illusions. Son ami Luis Buñuel écrira un jour :

« Entièrement asexué dans sa jeunesse, il se moquait de ses amis qui aimaient et faisaient la cour aux femmes, jusqu’au jour où Gala lui a pris sa virginité. Il m’a alors écrit une lettre de six pages pour m’expliquer toutes les beautés de l’amour physique. »

Son ex-amant Lorca ne peut croire ce qu’il entend :

« C’est impossible, confiera-t-il à un ami. Les femmes ne l’excitent pas. »

Néanmoins, mis à part le sexe, d’autres liens existent entre Dalí et Gala, comme par exemple la passion de la gloire, de l’argent et du pouvoir. C’est pourquoi Gala prend soin que son amant devienne la nouvelle star du mouvement surréaliste à Paris. Elle organise ses expositions, s’occupe de la vente de ses toiles. « Gala m’a sauvé de la folie » déclarera-t-il plus tard. À Paris, Dalí rencontre la créatrice de mode Elsa Schiaparelli, Coco Chanel, la famille Rothschild. Helena Rubinstein, dont il peint le portrait en 1946, dit de lui :

« Il n’est que feu et méchanceté. »

Malgré sa cruauté, Dalí conquiert les gens par son charme irrésistible, son énergie inépuisable et son talent incomparable.

– Est-il vrai que Gala le trompait, même à un âge avancé, et pourquoi Dalí supportait-il cela ?

Une des raisons pour lesquelles Gala veut se marier à Dalí est le fait qu’il ne lui reproche pas ses relations avec d’autres hommes. Ce qu’il aime le plus dans le sexe, c’est regarder. En fait, leurs proches savent que Dalí a horreur qu’on le touche et estime que la masturbation est la forme de sexe la plus évoluée. Les étoiles confirment son voyeurisme. En effet, la grande concentration d’énergie planétaire en Taureau au moment de sa naissance révèle que Dalí est un visuel. D’autre part, la Lune, symbole des sentiments, située dans le signe du Bélier agressif et attaquée par Uranus et Neptune, indique une sensibilité mutilée, un homme qui s’enflamme vite et perd vite son intérêt pour l’acte amoureux. L’austère Saturne, situé dans la maison du sexe (VIII), révèle que le petit Dalí a probablement été témoin des problèmes sexuels de ses parents, ce qui le pousse à se fermer au plan affectif et à se promettre qu’il ne permettra jamais à personne de le soumettre et de le contrôler. En d’autres termes, en raison de sa peur de la trahison et du sexe, il y a une grande probabilité que Dalí soit impuissant. Cela explique pourquoi il tolère les infidélités de Gala et lui offre même le château de Pubol, où celle-ci peut rencontrer ses amants sans contrainte. Dalí lui, ne peut aller là-bas que sur invitation de Gala. Cela explique pourquoi, lorsqu’ils s’installent en Amérique, Dalí prend plaisir à charmer les riches américaines. Cependant, après les avoir emmenées dans son appartement et poussées à se déshabiller, il les chasse. Toutefois, la position de Saturne dans la maison du sexe et des héritages ainsi que les relations tendues des planètes en Taureau montrent encore autre chose. Dalí perdra son héritage. Et en effet, écœuré par le choix de son épouse, son père le déshérite.

– Est-il vrai que Dalí éprouvait de la sympathie pour les fascistes ?

La plus grande vérité est que Dalí éprouve de la sympathie pour l’argent et est prêt à tout pour l’obtenir. En tant que membre du mouvement surréaliste, il se tourne vers le marxisme comme le font ses amis Buñuel et Lorca. Toutefois, Gala est d’origine russe. Elle sait ce que les communistes ont fait en Russie et en a une peut panique. C’est pourquoi Dalí s’efforce de faire d’une pierre deux coups. Faire preuve de bienveillance envers sa femme et assurer financièrement son avenir, en courtisant le nouveau leader de l’Espagne, le général Franco. Dans ce but, il envoie un télégramme de félicitations à Franco lorsque celui-ci condamne ses opposants à mort. C’est alors qu’André Breton, l’écrivain français le plus influent de l’époque, appelle Dalí « Avida Dollars », ce qui est simultanément une anagramme de son nom, et l’exclut du mouvement surréaliste. Ainsi, Dalí et Gala résident en Amérique pendant la seconde guerre mondiale. Quand ils rentrent en Espagne en 1948, dans le plus pur style du Taureau hédoniste, Dalí explique les raisons du retour avec une précision quasi-astrologique :

« La nourriture en Grande-Bretagne et en Amérique est barbare. Une nation qui mange de la nourriture barbare ne peut donner naissance à de grands peintres. La cuisine est une proche parente de la peinture. Quand vous cuisinez, vous ajoutez un peu de ci, un peu de ça. Vous goûtez, vous évaluez. À la fin, vous arrivez au bon goût, et ceci est semblable au mélange des couleurs. »

– Pourquoi y a-t-il beaucoup de copies signées Dalí sur le marché des œuvres d’art ?

Comme tout vrai Taureau aimant le confort, Dalí aime beaucoup l’argent et le dépense de manière inconsidérée. Le contact rapproché du Soleil et de Mercure révèle qu’il est prêt à toutes les manipulations pour en gagner plus. Il dit un jour à propos de l’argent :

« La sagesse m’est venue très tôt. J’ai appris que Cervantès, la plus grande gloire de l’Espagne, a fini en prison et que Colomb, qui a offert un continent entier à l’Espagne, a lui aussi fini en prison. C’est pourquoi j’ai décidé de faire plus attention qu’eux. C’est un fabuleux sentiment de savoir que ton argent se multiplie en banque, beaucoup d’argent, des tas d’argent. »

Et comme le sentiment d’avoir beaucoup d’argent est fabuleux, lorsque Dalí tombe malade et peint avec difficulté, même si sa fortune s’estime alors à quelques 30 millions de dollars, lui et Gala imaginent un nouveau système générateur de gain. Ainsi, Dalí signe des feuilles blanches et les vend aux marchands d’art pour dix dollars la feuille, afin que ceux-ci y impriment certaines de ses anciennes lithographies. Dalí calcule qu’en une heure il peu signer 1 000 feuilles, et cela représente beaucoup d’argent. L’idée fonctionne bien au début, tant que la police française ne saisit pas un lot de 40 000 feuilles signées Dalí. Ce qui pousse les marchands d’art réputés de mettre fin à cette pratique.

En juin 1982, alors que Saturne, l’exécuteur de la destinée, et Pluton, le maître des âmes, traversent sa maison du foyer (IV), Gala meurt. Il a vécu plus de cinquante ans avec elle. Bien qu’il l’ait détestée et méprisée pendant les dernières années, il ne peut guère fonctionner sans elle. Il est déjà atteint par la maladie de Parkinson, sort rarement de chez lui, ne fait confiance à personne. Il est constamment entouré d’infirmières qu’il ne supporte pas. C’est pourquoi il leur crie souvent, les insulte, ne prend pas ses médicaments, fait exprès de mouiller ses draps afin que celles-ci aient davantage de travail. À la fin, lorsque la vie est ennuyeuse et que la mort ne vient pas le sauver, il décide d’aider celle-ci. Il refuse de se nourrir et ôte ses perfusions. Enfin, le 23 janvier 1989, alors que Jupiter en transit se trouve dans son signe et croise son stellium, Dieu a pitié de lui et permet à son âme d’abandonner son corps tourmenté. Après sa mort, son corps est embaumé et repose aujourd’hui au musée de Figueras, qui rappelle beaucoup son style. Sur le toit du musée se trouve une dizaine d’énormes œufs de pierre, symboles de l’immortalité de l’esprit créatif.

 

 
 

 
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