Mère Teresa
 

Un sage a remarqué à juste titre que les grands personnages sont des fêtes dans le calendrier de l’histoire de l’humanité. Il est dans notre nature de simples mortels d’aimer avoir quelque chose de commun avec les grands personnages, de nous réchauffer au soleil de leur charisme. C’est pourquoi les Macédoniens disent qu’elle est née dans la capitale de leur pays. Les Albanais affirment qu’elle est albanaise par sa mère. Les Valaques nous rappellent qu’elle est valaque par son père. Les malades, les pauvres et les sans-logis voient en elle leur ange gardien alors que l’Église catholique l’a béatifiée. Si on pouvait lui poser la question, Mère Teresa répondrait certainement qu’elle appartient à Dieu, vit et travaille pour Lui. En effet, les grands personnages n’ont ni nationalité, ni foi, ni même de famille. Ils appartiennent à tous et à personne. Ils sont des citoyens du monde et leur famille et l’humanité entière. Ceci est un fait que confirme son horoscope.

Mère Teresa naît sous le nom d’Agnès Gonxha Bojaxhiu, le 26 août 1910, à Skopje, ville appartenant alors à l’Empire Ottoman et aujourd’hui capitale de la Macédoine. Agnès Bojaxhiu, tout comme Marie, mère de Jésus, naît sous le signe de la Vierge, signe dont les membres se sentent accomplis seulement s’il peuvent servir aux autres. Alors que Marie est la mère du sauveur de l’humanité, Agnès Bojaxhiu, après avoir pris le nom de Mère Teresa, devient le soutien des pauvres, des malades et des laissés pour compte du monde entier. Son ascendant se trouve dans le signe du Sagittaire cosmopolite et empreint de spiritualité. Sa Lune est située dans le signe du Taureau stable et compatissant.

Au moment de sa naissance, tout en haut du ciel, à proximité du Zénith, se trouve Jupiter, planète de la religion et de l’éducation et maître de son horoscope. Cela indique qu’Agnès Bojaxhiu trouvera l’accomplissement loin de chez elle, à l’étranger, à travers des activités liées à la religion et à l’enseignement. Aux côtés de Jupiter, dans la maison de la philosophie et de la religion de sa carte du ciel (IX), se trouvent Mercure, planète de la raison, et Mars, planète de l’action. Le Soleil, symbole de l’ego, et Vénus, planète de l’amour et maître de la maison de la carrière (X), sont situés dans la maison de la mort et des métamorphoses (VIII). Cela révèle que sa mission sera de faire preuve d’amour envers les gens, en les aidant à mourir de manière digne. D’autre part, le Soleil est aussi le symbole du père. Placé dans la maison de la mort, il montre qu’elle perdra son père tôt. Le charismatique Neptune et le puissant Pluton situés dans la maison du public (VII) indiquent qu’elle possède un véritable charisme et influence fortement les autres. Les rapports discordants de Mercure, planète du langage, et Pluton montrent que Mère Teresa sera une personne persistante dans ses idées et qui n’aura pas peur d’appeler les choses par leur nom. C’est pourquoi la dévotion avec laquelle elle travaillera et croira en Dieu irritera beaucoup de gens. Sa dévotion et son amour de Dieu peuvent se comprendre d’une de ses interviews tardives. Elle dit alors :

« Je suis comme un petit crayon dans Sa main. C’est tout. Il pense. Il écrit. Le crayon ne fait rien. Il ne fait qu’avoir le droit d’être utilisé. »

– Sa carte natale révèle-t-elle le véritable motif de son choix du métier de missionnaire à un âge si précoce ? Était-ce le désir de fuir la pauvreté ? Était-ce peut-être à cause d’une déception amoureuse ?

Ni l’un ni l’autre, tel que le montrent la prépondérance de la maison IX et Jupiter au Zénith dans sa carte. Sa vie, bien que difficile, prend cette direction dès l’enfance, sans aucun détour, sur les traces du Christ. Néanmoins, si elle avait choisi une autre voie, elle aurait eu une vie sentimentale malheureuse et inaccomplie. Pluton et Neptune situés dans sa maison du mariage (VII) indiquent des attaches karmiques non résolues dans sa vie précédente. Elle vient dans sa vie présente pour apprendre à ne pas rendre son âme dépendante de ceux qu’elle aime. Cela s’apprend le plus facilement à travers l’amour pour l’humanité entière et non pour un seul individu. Par ailleurs, Agnès Gonxha Bojaxhiu naît dans une famille aisée, celle de Nikola et Dranafile. Dès son enfance, elle est enchantée par les histoires de la vie des missionnaires et de leur service. Lorsqu’en 1919, Saturne, l’exécuteur de la destinée, traverse sa maison de la mort et touche son Soleil, son père meurt. Sa mère s’occupe alors d’elle et de ses sœurs. Elle les élève dans l’esprit de la foi catholique. C’est pourquoi personne n’est surpris quand Agnès quitte le foyer à 18 ans pour rejoindre les sœurs de l’ordre de Notre-Dame de Lorette. Elle apprend d’abord l’anglais en Irlande. Elle arrive en Inde en 1929 et commence à travailler comme institutrice à Darjeeling, au pied de l’Himalaya.

En mai 1931, Jupiter, planète de la spiritualité, et Pluton, planète des métamorphoses, se rencontrent dans leur transit, au-dessus de son Neptune natal, planète des illusions, alors que Neptune en transit touche son Soleil natal dans la maison de la mort et des métamorphoses. Agnès Gonxha Bojaxhiu meurt symboliquement. Elle prononce ses premiers vœux de nonne et prend une nouvelle identité. Elle adopte le nom Teresa, d’après Thérèse de Lisieux, protectrice des missionnaires. Ainsi, Agnès Gonxha Bojaxhiu disparaît à jamais pour laisser la place à Mère Teresa, qui deviendra connue dans le monde entier.

L’année 1946 est une année cruciale de sa vie. Jupiter transite alors sa maison de la carrière. Saturne en transit, l’exécuteur de la destinée, croise sa Vénus natale, maîtresse de la maison de la carrière et située dans la maison de la mort et des métamorphoses. Pluton en transit, planète de la haute conscience spirituelle, se trouve là également. Ce n’est donc pas par hasard si au mois de septembre 1946, sur le chemin du couvent Notre-Dame de Lorette, elle ressent en elle l’appel Divin qui la pousse à quitter le couvent pour aider les pauvres. Elle commencera son travail de missionnaire deux ans plus tard, en 1948, lorsque Jupiter croisera son Ascendant, marquant ainsi le début d’un nouveau cycle dans son existence. Mère Teresa échangera alors la tenue des sœurs de Notre-Dame de Lorette pour un simple sari de coton blanc liseré de bleu et partira dans le bidonville de Calcutta pour aider les affamés et les nécessiteux. Les débuts sont particulièrement difficiles. Elle n’a aucune ressource et reçoit de la nourriture en mendiant. Elle doute de sa décision et se sent seule. Elle pense même parfois à retourner au confort du couvent. Pourtant, telle est peut-être la volonté Divine. Vivant dans la pauvreté, elle fait elle-même l’expérience de ce que ressentent les pauvres et les exclus. Elle écrira alors dans son journal : « Aujourd’hui j’ai appris une bonne leçon. La pauvreté doit être très difficile pour les pauvres... »

Deux ans plus tard, en 1950, Mère Teresa reçoit l’autorisation du Vatican de former l’ordre des Missionnaires de la Charité, sous le contrôle direct du Pape. Les sœurs intégrant la congrégation font vœu de vivre dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance au Christ. Des règles très proches de celles de l’ordre franciscain. Mère Teresa est en effet une fervente admiratrice de Saint François d’Assise. La tâche des missionnaires est de venir en aide aux affamés, aux pauvres, aux sans-logis, aux handicapés, aux aveugles, aux lépreux, aux orphelins, à tous ceux qui se sentent mal aimés et oubliés de la société. Malgré un effectif de treize missionnaires à ses débuts à Calcutta, l’ordre compte aujourd’hui plus de 4 500 sœurs et 100 000 volontaires dans 133 pays du monde.

Lorsqu’en 1952, Jupiter en transit active sa Lune natale, symbole de l’âme, située dans la maison de l’amour (V), Mère Teresa ouvre sa première Maison pour les mourants, appelé Cœur pur. Là-bas, les malades les plus déshérités reçoivent des soins médicaux et ont la possibilité de mourir dignement selon les rituels particuliers à leur foi. Le Coran est lu aux musulmans, les hindouistes reçoivent de l’eau du Gange, les catholiques l’extrême-onction. Mère Teresa ouvre ensuite des hôpitaux pour les lépreux et des foyers pour les orphelins. De cette manière, en 1960, elle a étendu sa congrégation à l’Inde entière. Au cours de la même année, Jupiter croise à nouveau son Ascendant et annonce un nouveau cycle dans sa vie. L’ordre des Missionnaires de la Charité s’étend au monde entier. Mère Teresa reçoit le prix Nobel de la paix en 1979 pour son travail altruiste. À la même époque, le Nœud Lunaire Ascendant et Jupiter transitent son Soleil natal. Pour sa part, le puissant Pluton croise le Zénith et influence fortement sa maison de la réputation et de la carrière. Elle demande à ce que les 192 000 dollars de son prix Nobel soient versés aux pauvres de l’Inde. À la question des journalistes « Que pouvons-nous faire pour promouvoir la paix dans le monde ? », elle répond dans le style de la Vierge analytique et pratique « Rentrez chez vous et aimez votre famille ».

Les rapports discordants entre l’excentrique Uranus, situé dans la maison du moi (I), le charismatique Neptune, dans la maison du public (VII), et le Zénith ainsi que la maison de la carrière, révèle que bien que les gens la perçoivent comme une personne peu ordinaire, les avis en ce qui la concerne sont partagés. Alors que pour les uns c’est une sainte, les autres la voient comme une femme cruelle et une habile manipulatrice. D’autant plus qu’en raison des relations tendues entre Mercure, planète de la communication, et Pluton, elle n’est pas du genre de sainte qui se tait, prie et tend l’autre joue. C’est une personne qui entre en conflit sans appréhensions quand elle estime que ses objectifs sont compromis. Elle se fera ainsi beaucoup d’ennemis.

David Scott écrit qu’elle ne s’occupe que de maintenir les gens en vie au lieu de se battre contre la pauvreté. Certaines publications médicales britanniques et américaines la critiquent parce qu’une même aiguille est utilisée plusieurs fois dans ses hôpitaux, pour les misérables conditions de vie, incluant la pratique des bains froids pour tous les patients. Sa présence gêne certains partis politiques en Inde d’autant plus qu’elle s’oppose fréquemment à la droite hindoue. Giri Raj Kishore, secrétaire du Vishva Hindu Parishad affirme que « ses premiers devoirs sont envers l’Église, alors que son service social est secondaire ». Il accuse Mère Teresa de favoriser le christianisme et de baptiser en secret les mourants. L’actrice Parvathi Menon critique sa campagne contre l’avortement en affirmant que celle-ci a un fond politique. Une année après sa mort, le magazine allemand Stern publie un article hostile relatif aux finances de Mère Teresa et à la manière dont elle dépensait l’argent des dons.

– Qui était Mère Teresa en vérité ? Était-elle une sainte ou une habile manipulatrice ?

L’astrologie a la réponse à ces questions. Plus précisément, la prépondérance de la maison de la religion (IX) et Jupiter, protecteur de la religion, situé au Zénith, indiquent une personne profondément religieuse, véritablement consacrée à Dieu et à ce que l’Église estime être la vérité. D’autant plus que Jupiter est le maître de l’horoscope. Cela montre que le principal motif de tous les actes de Mère Teresa, en fait la principale raison de son existence, est de travailler pour Jésus, au nom de Jésus. Si elle fait des erreurs, ce n’est sûrement ni conscient ni volontaire. Chez elle, l’Église prend toujours la première place. Le travail social n’est qu’un dérivé du désir de servir Dieu. Il ne faut toutefois ni oublier ni dénigrer tout ce qu’elle a fait pour les affamés et les malades. En fait, Jésus dit : « Regardez ce qu’ils font, et non ce qu’ils disent ». Bien qu’elle respecte toutes les religions, Mère Teresa ne cache pas que pour elle, le seul vrai sauveur est Jésus. Ainsi dans l’interview réalisée par Edward Desmond en 1989 pour TIME Magazine, elle dit : « J’aime toutes les religions mais je suis amoureuse de la mienne. Sans discussion. »

Dans la même interview, en ce qui concerne les critiques à propos du sévère régime sous lequel elle et ses soeurs vivent, elle dit :

« Nous l’avons choisi. C’est la différence entre nous et les pauvres. En effet, qu’est-ce qui nous rapprochera de nos pauvres ? Comment être honnête avec eux si nous vivons une vie différente ? Si nous avons tout ce que l’argent peut acheter, tout ce que le monde peut nous donner, quel est notre lien avec les pauvres ? Quelle langue leur parlerai-je ? Si les gens se plaignent de la chaleur, je peux leur dire : venez voir ma chambre. »

Accusée de ne donner que de la nourriture aux gens et non de les aider à se battre contre la pauvreté, elle répond lucidement :

« Un homme me dit que je gâte les gens en leur donnant du poisson à manger. Il faut leur donner une canne, pour pêcher le poisson eux-mêmes. Pour ma part, je dis que mes gens tiennent à peine debout, sans parler de tenir une canne. Je vais leur donner à manger du poisson et lorsqu’ils auront suffisamment recouvré leurs forces, je vous les enverrai. Donnez-leur une canne pour qu’ils pêchent du poisson. C’est une excellente combinaison, n’est-ce pas ? »

Bien qu’elle soit forte en apparence, bien que l’amour soit son bouclier, le corps de Mère Teresa commence à se détraquer, après des années passées dans la pauvreté à côtoyer les malheurs des plus malades et des plus pauvres. Elle est victime d’une attaque cardiaque en 1983, alors qu’elle rend visite au Pape Jean-Paul II à Rome. Après une seconde attaque en 1989, elle recevra un pacemaker. Tout cela n’est pas dû au hasard. À la même époque, l’austère Saturne traverse sa maison du moi et veut probablement lui montrer qu’elle doit relâcher son rythme et se comporter avec amour vis-à-vis d’elle-même. Pourtant, il est probablement déjà tard et sa dure vie vient solder les comptes. Ainsi en 1996, Mère Teresa tombe et se casse la clavicule. Ensuite, elle contracte la malaria. Le 5 septembre 1997, Dieu la rappelle à Lui.

Lorsqu’en 2003, Jupiter, planète de l’expansion, croise son Soleil, symbole de l’ego, dans la maison de la mort, et que le Nœud Lunaire Ascendant en transit touche sa Lune natale, symbole de l’âme, Mère Teresa est béatifiée par le Pape Jean-Paul II. Il lui donne le titre de « Bénie ». Tout son travail, ses motifs et sa philosophie se résument le mieux par ces mots écrits sur les murs de son foyer pour enfants à Calcutta :

• Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et égoïstes. Pardonne-leur quand même.
   
• Si tu es gentil, les gens t’accuseront d’avoir des motifs égoïstes. Sois quand même gentil.
   
• Si tu réussis, tu te feras de faux amis et de vrais ennemis. Réussis quand même.
   
• Si tu es honnête et sincère, les gens te tromperont. Sois quand même honnête et sincère.
   
• Ce que tu as mis des années à construire peut être détruit du jour au lendemain. Construis quand même.
   
• Si tu trouves la sérénité et le bonheur, certains seront jaloux. Sois quand même heureux.
   
• Le bien que tu fais aujourd’hui sera oublié demain. Fais quand même le bien.
   
• Donne au monde le meilleur de toi-même et ce ne sera jamais assez bien. Donne quand même au monde le meilleur de toi-même.
   
• Tu vois, en fin de compte c’est entre toi et Dieu. Cela n’a jamais été entre toi et eux de toute manière.
   

 

 
 

 
Vous souhaitez utiliser ce texte dans votre propre publication ?
Veuillez consulter les conditions de reproduction.