Maria Callas
 

Quelques années avant sa mort, elle s’étonne : « Je suis sans identité. Mes parents étaient grecs, mais je ne me suis jamais sentie entièrement grecque. Je suis née en Amérique, mais je ne suis pas non plus américaine. J’ai passé la plus grande partie de ma carrière en Italie, je me suis mariée à un italien, mais bien sûr je ne suis pas italienne. Je vis maintenant à Paris, mais cela ne veut pas dire que je me sente française. Et après tout ça, que suis-je, zut ! » Puis elle répond immédiatement : « Que suis-je ? Je suis seule, en permanence seule. » Tels sont les mots de Maria Callas, le soprano le plus sensuel de tous les temps selon l’avis des critiques musicaux. Son esprit cosmopolite et le fait que le monde entier soit sa maison n’ont rien de surprenant si l’on sait qu’elle est née sous le signe du Sagittaire, le plus grand globe-trotter du Zodiaque.

Maria Callas, Ánna María Kekilía Sofía Kalogeropoúlou de son vrai nom, est née le 4 décembre 1923 à New York, dans une famille d’immigrés grecs en proie à de graves problèmes financiers. Son père Jorgos est obligé d’abandonner son commerce et de trouver un travail mal payé dans l’industrie pharmaceutique. En raison du niveau de vie moindre qu’aux États-Unis et de désaccords dans le mariage, la mère de Maria Callas décide de rentrer en Grèce avec ses deux filles en 1937. Dans son horoscope, le Soleil, symbole du père, est en contact rapproché avec Jupiter, planète du bonheur, mais en rapport discordant avec l’imprévisible Uranus, situé dans la maison du foyer (IV). Pour sa part, la Lune, symbole de la mère, est oppressée par l’influence de l’agressif Mars et du froid Saturne. Pour cette raison, Maria Callas aura des rapports conflictuels avec sa mère, se sentira plus proche de son père, vivra mal le divorce de ses parents et cherchera à compenser l’amour perdu par de grandes quantités de nourriture.

Ainsi, vers la fin des années trente, étudiante au Conservatoire d’Athènes, la jeune Maria rencontre le célèbre soprano espagnol Elvira de Hidalgo. Celle-ci est la première à remarquer que Maria Callas sera la prochaine diva, car elle a un sens inné de la scène et du déplacement. Elle entreprend d’enseigner les techniques du chant à Maria Callas. De nombreuses années plus tard, en 1969, lorsqu’elle sera célèbre, Callas dira dans une des ses interviews :

« Les techniques du chant doivent s’apprendre très jeune. J’ai commencé à 13 ans et je peux maintenant interpréter les rôles les plus difficiles. Je suis fière de pouvoir maintenant me surprendre moi-même. »

– Pourquoi Maria Callas a-t-elle eu autant de succès ? Comment a-t-elle réussi à attirer l’attention de millions de gens qui ont suivi sa carrière et sa vie avec un intérêt non dissimulé et campaient pendant des jours devant les opéras pour acheter les billets pour ses représentations ?

L’astrologie a la réponse à ces questions. La raison de son extraordinaire carrière peut s’expliquer par le charisme unique de la Callas, par son célèbre glamour et sa capacité à fusionner le texte, la musique et les déplacements sur scène au moyen de ses sentiments, amenant le public à ressentir les choses avec elle.

Née sous le signe de l’ardent Sagittaire, avec son ascendant dans le signe du Scorpion passionné et secret et sa Lune dans le signe de la Balance douée pour les arts, Maria Callas est une personne qui éveille des sentiments contradictoires chez les gens. Certains l’adorent, d’autres la détestent, mais pratiquement personne ne reste indifférent, ce qui est la destinée de tous les gens dont l’ascendant est en Scorpion. Peut-être est-ce en raison de l’influence de ce dernier que la Callas insuffle tant de passion et de tragédie dans ses rôles, mélangeant interprétation et réalité. Elle a été et reste une des plus grandes actrices parmi les cantatrices et apporte au chant des périodes de silence emplies d’ardents regards.

Avec l’expansif Jupiter à l’Ascendant, le charismatique Neptune dans le signe du Lion théâtral, Pluton, maître de l’horoscope, dans la maison du sexe (VIII) et l’éclatant Soleil dans la maison du moi (I), elle est en un mot la « femme magie » dont la voix démoniaque étouffée est idéale pour incarner les personnages passionnés, vengeurs et difficiles de Lady Macbeth, Medea ou La Tosca. C’est une diva au vrai sens du terme. Ainsi qu’un défi pour beaucoup. Exceptionnellement capricieuse, elle plonge souvent dans le désespoir les gens avec lesquels elle travaille. Son caractère difficile donne en permanence aux gens de nouvelles raisons de médire à son propos.

Dans sa carte, la tension entre le Soleil, indicateur de l’accomplissement de soi, et l’imprévisible Uranus, annonce une vie emplie de succès mais aussi d’échecs inattendus. Elle le confirme elle-même en disant :

« Je me bats depuis le début de ma carrière. Je ne supporte pas la les disputes. »

Alors qu’elle est insupportable en tant que collègue, en tant qu’artiste elle est absolument correcte, travaillant de manière acharnée et consciencieuse. Se collègues relatent que dans sa recherche de perfection, elle répète chaque partition jusqu’à l’épuisement, aussi longtemps qu’elle n’a pas la certitude de la maîtriser entièrement. Dans son horoscope, son perfectionnisme provient de la présence de la Vierge au Zénith. Là se trouve également le Nœud Lunaire Ascendant, lié au karma. Le sévère Saturne est en contact rapproché avec Mars, planète de l’action. N’oublions pas non plus la proximité de la Lune et de Saturne. Cela rend Maria Callas peu sûre d’elle, en raison de la manière dont elle n’a pas été aimée et acceptée dans son enfance, de la part de sa mère. On sait en effet que sa mère n’est pas heureuse de donner naissance à un enfant de plus dans la misère. Son malheur est d’autant plus grand lorsqu’elle met une fille au monde. Plus tard, c’est ce profond sentiment de ne pas mériter d’être aimée qui est probablement la raison de sa vie sentimentale malheureuse. En fait, Maria Callas tombe toujours amoureuse des mauvaises personnes. Ainsi, son premier mari, Giovanni Battista Meneghini, n’apprécie en elle que sa voix et l’aime pour l’argent qu’il gagne grâce à elle. Luchino Visconti, réalisateur italien, est homosexuel. L’homme de sa vie, Aristote Onassis, ne veut pas se marier avec elle et l’abandonne pour Jacqueline Kennedy. Pour sa part, le ténor Giuseppe Di Stefano lui promet de divorcer, mais change d’avis au dernier moment. Toutefois, procédons par ordre.

Après avoir achevé le Conservatoire d’Athènes en 1945, Maria Callas prend le bateau pour les États-Unis avec seulement cent dollars en poche.

Lors d’une représentation à Vérone en 1947, elle rencontre l’industriel Giovanni Battista Meneghini, de 26 ans son aîné et qui deviendra son mari. Exactement lorsque Jupiter en transit passe par son Ascendant et traverse sa première maison, provoquant des changements positifs à tous les plans. En 1949, lorsque Jupiter croise Vénus, planète de l’amour, dans la maison de l’argent, Meneghini se marie à La Callas en dépit du désaccord de sa propre famille. C’est plus un mariage d’affaires qu’un mariage d’amour. Vénus en Capricorne et la Lune proche de Saturne indiquent que son mari sera plus âgé qu’elle. Dès la première rencontre, Meneghini lui promet d’en faire une star de la Scala de Milan. Il tiendra sa promesse. Toutefois, il n’est pas intéressé par Maria en tant que femme. On dit même de lui qu’il est homosexuel. Quoi qu’il en soit, La Callas se rend seule à toutes ses représentations dans les salles d’opéra du monde entier. Elle est de plus en plus seule et malheureuse.

Vers la fin de l’année 1952, elle rencontre le réalisateur Luchino Visconti et s’éprend de lui, sans savoir qu’il est homosexuel. Maria Callas est alors une femme forte et peu attirante. Cependant, comme toute personne sous l’influence du Scorpion, elle est très sensible aux critiques, dure avec ses amis et n’oublie jamais les affronts. Elle constitue également un exemple typique d’une autre caractéristique de l’Ascendant en Scorpion : les changements radicaux de l’apparence et les métamorphoses au plan psychique. Lorsque Visconti lui dit qu’elle est grosse et sans élégance, elle se révolte. Elle se soumet à un régime rigoureux et réussit à perdre trente-quatre kilogrammes en onze mois. Ainsi, le vilain canard devient un superbe cygne qui conquiert le public à travers le monde entier. Elle dit alors :

« J’étais si lourde que mon chant lui-même était lourd. Je devais interpréter de jolies femmes et j’étais trop lourde pour me déplacer sur scène. Je travaille ma voix toute ma vie, alors pourquoi ne pas suivre un régime pour être plus présentable ? »

Dans les moments où son étoile brille de tout son éclat, Maria Callas souhaite par-dessus tout trouver l’homme de sa vie, qui ne sera pas seulement intéressé par sa voix et sa carrière, mais qui l’aimera pour elle-même. Lorsque l’on souhaite quelque chose avec autant d’intensité, l’Univers conspire pour que cela se réalise. Ainsi, en 1959, en compagnie de Winston Churchill et de son épouse, Maria Callas et son mari sont invités sur le célèbre Christina, le yacht du très riche Aristote Onassis. Pendant la croisière du Christina entre Monaco et la Turquie, Onassis et Callas découvrent qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Ainsi commence une des plus grandes et des plus tragiques histoires d’amour du siècle dernier. Précisément pendant la période où Jupiter, maître de son Soleil, effectue un nouveau transit de son Ascendant, provoquant ainsi des changements positifs dans son existence. « Sans Ari je ne suis rien. Je ne me vois comme une femme que dans ses yeux » dit-elle. Cependant, Onassis ne la demandera jamais en mariage, malgré le luxueux appartement qu’il lui offre à Paris. Il la pousse même à avorter en janvier 1964, lui disant : « Tu as quarante et un ans et nous ne sommes pas mariés. »

Que leur destinée ait été différente et que la naissance de leur enfant renforce la relation entre elle et Onassis reste une simple conjecture. Les faits indiquent qu’au lieu d’elle, c’est la veuve de John Kennedy, Jacqueline, qu’Onassis épouse en 1968. Une semaine seulement après le mariage, comprenant son erreur, il essaie d’entrer à nouveau en contact avec Maria Callas. Elle, déçue et blessée, le fuit pendant longtemps, se retire et devient dépendante des somnifères. Sa voix est en crise. Néanmoins, elle cède après une année et devient à nouveau la maîtresse d’Onassis. Toutefois, il semble que le riche grec ne lui est pas destiné. En janvier 1973, celui-ci se retire sur son île Skorpios pour pleurer son fils mort dans un accident d’avion. La diva reste à nouveau seule, au bord de la folie et dans les larmes. Pour sortir de la dépression, elle convient d’une tournée en Europe et en Asie à l’automne 1974. Elle débute une relation avec le ténor Giuseppe Di Stefano mais celui-ci la trompe. Il lui promet d’abord de divorcer, puis change d’avis. Pourtant, personne ne peut remplacer Onassis dans son cœur. Onassis tombe malade de tristesse pour son fils. Alors que Jacqueline mène une vie mondaine, loin d’un Onassis malade, lui et Callas parlent au téléphone plusieurs fois par jour. Il meurt en 1975. Maria Callas le suivra le 16 décembre 1977, au moment où Pluton, planète du monde souterrain et maître de son horoscope, et le Nœud Lunaire Ascendant en transit s’approchent de sa Lune natale. De plus, ils sont placés de manière discordante par rapport à son Pluton natal, dans la maison de la mort. Maria Callas ne surmontera pas cette épreuve. Les médecins constatent une crise cardiaque. Ils corrigent ensuite leur diagnostic, affirmant que la mort est due à une embolie pulmonaire, conséquence d’énormes quantités de somnifères, amphétamines et antidépresseurs. Toutefois, ceux qui la connaissent affirment que sa mort est due à son cœur brisé.

 

 
 

 
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