Ludwig Van Beethoven
 

Si l’artiste est grand et que l’humanité l’accepte en tant que tel, alors il doit être plus évolué que nous tous. En effet, nous ne le choisissons pas pour qu’il fasse quelque chose de bien pour nous, c’est Dieu qui le choisit pour faire quelque chose indépendamment de notre volonté, mais pour notre bien. Tel est le cas de Ludwig van Beethoven à qui Dieu a donné un talent, une créativité, une ténacité et un amour de la musique énormes. Lentement mais sûrement, il chasse le féodalisme de la musique classique. Il n’est donc pas étonnant que deux de ses œuvres soient tacitement et unanimement estimées comme étant de la plus haute importance : la neuvième symphonie et la Missa Solemnis. Personne ne peut en utiliser les idées exprimées par la musique et le texte dans un but politique. Elles ne peuvent servir qu’à ceux qui se battent pour des idéaux humanistes, tout comme le faisait Beethoven lui-même. C’est probablement pour cela que la neuvième symphonie de Beethoven a été choisie par les Nations Unies comme symbole de la fraternité entre les hommes et les peuples.

Ludwig van Beethoven est né le 16 décembre 1770 à Bonn, sous le signe du Sagittaire humaniste et idéaliste. Son ascendant se trouve dans le signe du Taureau traditionaliste et doué pour les arts, sa Lune est également dans le signe du Sagittaire épris de liberté. Au moment de sa naissance, les planètes forment de puissants aspects et prennent des positions dominantes. L’excentrique Uranus, placé dans sa maison du moi (I), envoie des vibrations positives au créatif Neptune, situé dans la maison du travail (VI). Les deux renforcent le puissant Pluton, sis dans la maison de la réputation et de la carrière (X). Ce grand trigone de Terre indique une protection de l’Univers et montre que Beethoven a été choisi par Dieu pour effectuer une mission particulière sur Terre. Il devra matérialiser les idées et visions Universelles à travers son œuvre. D’où sa force incroyable et le magnétisme dont lui et sa musique rayonnent. Cela indique aussi une vie, une apparence et un talent peu ordinaires. Sous l’influence de l’original Uranus et du puissant Pluton, sa musique est extatique et passionnée pour devenir douce à l’instant suivant, sous celle d’un Neptune rêveur.

Beethoven est le fils d’un chanteur d’église. Son père n’est pas le prototype du bon parent. Il est cruel, alcoolique, sans amour ni responsabilité vis-à-vis de ses propres enfants. C’est pourtant lui qui apprend au petit Ludwig à être responsable de lui-même ainsi que de ses frères et sœurs. Son père est également celui qui l’introduit dans le royaume de la musique. Lors de sa huitième année, le petit Ludwig joue déjà du piano. À onze ans, il joue dans l’orchestre du théâtre. En raison de sa faim affective pendant son enfance, il apprend à refouler ses émotions et à ne pas faire démonstration de son amour. Il canalise toute son énergie dans son travail. Les gens le perçoivent comme insensible et cruel. C’est en fait ce que montre la position du cruel Saturne, situé dans la maison de l’amour (V) de sa carte du ciel. Saturne dans la cinquième maison indique que l’individu rejette l’amour par peur d’être blessé, comme il l’a déjà été par ses parents au cours de son enfance.

À l’âge de dix-sept ans, le jeune Beethoven arrive à Vienne. Toutefois, il doit souvent payer par la misère son besoin de liberté et d’indépendance, qui est en fait le besoin essentiel de tout Sagittaire. Il change quinze fois d’appartement dans Vienne, à la recherche de meilleures conditions d’existence. Néanmoins, chaque appartement est pire que le précédent. Rien d’étonnant à cela si l’on sait que dans la période de 1787 à septembre 1789, l’imprévisible Uranus transite sa maison du foyer (IV), lui interdisant de rester longtemps au même endroit. Quelques années plus tard, en 1795 et 1796, Saturne, l’exécuteur de la destinée, traverse le signe des Gémeaux et envoie des vibrations négatives à sa Lune natale, symbole des sentiments, à son Soleil natal, symbole de l’ego, et à son Mercure natal, symbole de la parole et de l’ouïe. Cela provoque un événement terrible. Au début d’une carrière très prometteuse, à l’âge de seulement 25 ans, Beethoven est frappé par le plus grand malheur qui puisse accabler un musicien, il perd l’ouïe. Les sages diraient ici que chaque événement de notre vie n’est que la matérialisation des nos convictions. Ils ajouteraient que l’on perd l’ouïe lorsqu’il est trop douloureux d’entendre la vérité. En effet, Beethoven ne veut pas entendre que son frère va se marier à la femme dont il est lui-même amoureux. Il la considère même comme l’unique et véritable amour de sa vie. D’autres diraient également que, possédant une oreille absolue, la Destinée s’efforce de soigner son orgueil en lui enlevant l’ouïe. Quoi qu’il en soit, la cruelle maladie le pousse à se replier sur lui-même, dans le désespoir, l’amenant même au bord du suicide. Cependant, personne n’a encore pénétré les intentions Divines pour savoir quel est le sens des malheurs qui nous frappent et quel bien nous tirons de chaque épreuve à laquelle nous survivons.

Cette fois-ci, ce sont la forte volonté de Beethoven, son courage d’accepter son infortune et sa résolution à prendre sa destinée en main pour la seconde fois qui le sauvent de la dépression.

Beethoven édifie les riches fondations de son art à partir de cette victoire sur lui-même. À sa base, se trouve sa philosophie de la vie et sa morale, pétrie de philanthropie, de pugnacité, de courage et de résolution quant à l’accomplissement de sa mission. Fait dont Beethoven est bien sûr conscient.

C’est en musicien sourd qu’il compose ses œuvres les plus belles et les plus connues, la neuvième symphonie, les concertos pour piano, violon, 32 sonates pour piano, 10 sonates pour violon, 5 sonates pour violoncelle, la musique de chambre, les ouvertures, les chants, la Missa Solemnis et l’opéra Fidelio. Il doit visiblement cela à la Destinée qui lui a enlevé l’ouïe, peut-être dans le but de ne pas disperser son énergie et son talent dans les choses, les gens et les conversations triviales du quotidien, mais de la concentrer dans son travail créatif.

Rares sont les géants de la musique qui peuvent voir avec tant de facilité les faiblesses de la société dans laquelle ils vivent. Une société dans laquelle règne encore l’aristocratie mais où monte déjà la bourgeoisie. Comme tout Sagittaire épris de justice et de vérité, Beethoven critique les puissants de son temps sans détour et fait preuve d’un mépris non dissimulé pour l’esprit petit-bourgeois. Lorsque son frère s’enrichit du jour au lendemain grâce à diverses spéculations et lui envoie une carte de visite sur laquelle est écrit « Johann van Beethoven – propriétaire de terrain », Beethoven lui renvoie sa propre carte sur laquelle il inscrit « Ludwig van Beethoven – propriétaire de cerveau ».

Sous l’influence de l’original et excentrique Uranus à proximité de l’Ascendant et du puissant Pluton au Zénith, Ludwig van Beethoven est original et personnel dans tout son travail. Lorsqu’il entre en violent conflit avec son mécène, le prince Lichnowsky, l’impulsif Beethoven lui jette à la figure :

« Prince, ce que vous êtes, vous l’avez acquis par le jeu des circonstances et la naissance. Pour ma part, je ne dois ma position qu’à moi-même. Il y a eu et il y aura des milliers de princes, mais Beethoven est unique ! »

Véritablement franc et osé, comme seul peut l’être un Sagittaire. En outre, le contact rapproché du Soleil et de Mercure, planète de la raison et du langage, tous deux situés dans le signe du Sagittaire philosophe et arrogant, exerce une forte influence sur son esprit vif et sa langue effilée alors que le rapport discordant de l’intelligent Mercure et de l’agressif Mars est ce qui le pousse à entrer facilement en conflit avec les autres, à les vexer et à toujours vouloir avoir raison.

– Était-il vraiment un homme sans cœur, comme beaucoup l’ont dit ?

Il n’y a pas d’homme sans cœur. L’agressivité est le plus souvent une manière de se protéger. La position de Saturne dans la maison de l’amour (V) joue un rôle crucial dans sa vie sentimentale troublée. Elle révèle que le manque d’amour qu’il a éprouvé pendant son enfance l’empêche de s’ouvrir et de se dévouer à la personne aimée, de peur d’être utilisé, rejeté et blessé. C’est ce que confirme la position de Vénus, planète de l’amour, située dans le signe du Capricorne conservateur. Celle-ci indique un sentiment d’insécurité et le besoin d’un amour véritable qui dure jusqu’à la fin de sa vie. La position de la Lune, indicateur des sentiments, dans le signe du Sagittaire épris de liberté, indique sa réelle peur de voir quelqu’un limiter son autonomie. C’est pourquoi les hommes dont la Lune est en Sagittaire restent le plus souvent célibataires.

– Pouvait-il surmonter tout cela ?

Oui, grâce à un travail créatif et en travaillant avec les enfants. Ceux-ci l’auraient aidé à renouer le contact avec l’enfant blessé en lui et ainsi à guérir. Peut-être est-ce la raison pour laquelle Beethoven s’investit tellement dans l’éducation de son neveu après la mort de son frère.

Ses biographes affirment que Beethoven a une riche vie sentimentale, mais ne connaît jamais le grand amour. Beaucoup trouvent ici la raison de son manque de confiance vis-à-vis des autres. Selon eux, sa vie amoureuse commence à l’âge de quinze ans, lorsqu’il tombe amoureux d’une jeune femme du nom d’Eleonore. Au même moment, sa Lune en directions touche Jupiter, planète de la bonne fortune. Puis, suit la prima donna Magdalena. Un autre de ses grands amours est son élève Giulietta, à laquelle il dédie sa sonate Clair de Lune. Cinquante ans après sa mort, Fanny del Rio parlera de son grand amour pour elle. Dans la liste de ses maîtresses se trouve le nom de la belle et intelligente Theresa, la brune et passionnée chanteuse Amalie, qui garde jusqu’à la fin de ses jours la mèche de cheveux qu’il lui offre lors de leur séparation. Quant à lui, il rêve et écrit des lettres d’amour à la femme de son frère, des lettres qu’il n’enverra jamais.

Dans les dernières années de sa vie, il ne communique avec les autres que par écrit et a toujours un carnet de notes à portée de main. À la fin, il reste sans moyens d’existence et tombe malade.

Le 26 mars 1827 sévit une tempête de neige. Lorsque soudain brillent les éclairs et éclate le tonnerre, Beethoven malade lève le poing vers le ciel comme tout irréductible rebelle et meurt. Un fleuve de trente mille personnes l’accompagne vers sa dernière demeure, dans l’allée des musiciens, là où repose Schubert. Les gens peuvent comprendre aujourd’hui ce qu’il disait alors, guidé par sa propre expérience : « Seul celui qui pense et agit noblement peut supporter le malheur. »

 

 
 

 
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